- 5 octobre 2020
- Redacteur Sene
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LA PANDEMIE DU COVID19, POINT DE VUE D’UN APPRENTI-ECOLOGISTE (Partie 1)
Introduction
Je n’ai pas pu déterminer le titre le plus approprié, pour résumer la réflexion que constitue le présent article. Mon objectif est de vous partager l’appréhension que m’inspire cette pandémie du Corona virus et ses conséquences. Ainsi, en observant un peu la situation, j’ai l’impression que:
-Le Coronavirus et l’Ecologie : ce sont deux chemins qui mènent à Rome. Mais quelle Rome ?
Avec la pandémie du Coronavirus, je ne pouvais ne pas partager à la fois ma surprise, ma déception, mon regret, mon amertume, mais aussi et surtout, ma grande joie !
La phrase peut offusquer bon nombre de gens mais franchement, MES RESPECTS au COVID19 ! Tu as réussi là où tout le monde a échoué. Tu as réalisé ce que personne n’a jamais pu faire faire à l’humanité, et ce en un temps record presqu’inégalable. J’espère qu’on te décernera le GUINNESS du changement le plus rapide jamais imposé à l’humanité !
Il faut oser le dire, ce qui se passe sur cette planète bleue, à cause du (ou grâce au) Covid19, est plus que surprenant. C’est tout simplement INCROYABLE ! J’ai même l’impression d’halluciner.
Nous avons vu des vidéos et des articles divers, sur ces nombreux changements encours dans le monde. Cette contribution n’en sera qu’une de plus. Notre objectif n’est pas de revenir sur ces réflexions importantes et tout aussi inspirantes faites par d’autres esprits éclairés.
Le but est plutôt de donner le point de vue d’un apprenti-écologiste qui voit subitement des changements, des événements, qui arrivent à une vitesse peu commune. Même dans mes rêves d’écologiste les plus fous, je n’aurais jamais imaginé le déclenchement si rapide de ces événements, de surcroît à l’échelle de la planète. C’est sûr que, les théories et/ou idéologies écologistes les plus abouties et les plus optimistes, n’auraient jamais parié sur de tels scénarios.
Cette article est constitué de 04 grandes parties que sont :
- PARTIE I : Ma surprise
- PARTIE II : Mes regrets, déceptions et amertume
- PARTIE III : Ma grande joie
- PARTIE IV : Conclusion
PARTIE I : MA SURPRISE
En effet, je suis surpris qu’à cause du coronavirus, ce qui était impossible aux yeux de tous-du moins considéré jusque là comme tel à l’exception des « fous écologistes » et autres défenseurs de la cause environnementale, du concept de la durabilité ou d’un certain type de société – devienne subitement possible, comme par magie !
Non ! Ce n’est pas vrai. Je n’en reviens pas.
Une petite précision !
Je ne suis pas un monstre pour me réjouir des milliers de morts décomptés à travers le monde et des pauvres humains qui continueront à mourir chaque jour à cause de la pandémie.
Je ne peux évidemment pas être insensible à l’inquiétude, à la peur, à l’angoisse et la tristesse de l’humanité, suscitées par l’épidémie avec ce difficile confinement et les interrogations sur ce dont demain sera fait.
Humainement, on ne peut être heureux de cette pandémie mondiale dont personne n’est à l’abri.
Mais, reconnaissons-le, c’est allé très vite. En l’espace de quelques mois, quelques semaines ou même quelques jours, tout a basculé ou presque !
Hé oui ! Du coup l’utopique est devenu réalisable.
Je suis vraiment surpris qu’à l’échelle de la planète et en un temps record,
Qu’économiquement :
- L’humanité marque une pause: un tiers de la Terre est confiné.
- L’activité économique soit à l’arrêt. LA CROISSANCE DECROIT. Vous êtes sérieux ! LE PIB EST EN BAISSE PARTOUT et continuera à baisser à travers le monde. Tout le monde obéit sans brocher, accepte ou se résigne à la réalité. Même les apprentis sorciers, les pseudo-experts des institutions internationales de la finance sont impuissants face à cette crise économique, qui n’a rien des scénarios de crise qu’ils ont appris dans leurs prestigieuses universités de hautes études économiques.
- Le marché ne dicte plus les décisions du moment : la décision de confiner le tiers de la population ne s’est souciée ni des impacts sur le marché international ni des indicateurs des cours de la bourse.
- Le capitalisme comme modèle de développement économique soit sérieusement remis en cause par une plus grande majoritéde la population.
Je suis également surpris qu’à l’échelle de la planète, et en un temps record,
Que Socialement :
- L’égalité de tous les humains, de tous les continents, sans distinction de race, de richesse, que sais-je encore, s’impose à tous, comme la seule et vraie justice.
- La solidarité, le souci de l’autre, de l’humain tout court, soient reconnus comme valeurs importantes, voire essentielles par davantage de citoyens sur Terre.
- Les bateaux, les yachts, les jets privés, les voitures de luxe ou individuelles soient immobilisés. Hélas ! Ils ne nous servent véritablement pas à grand-chose.
- Ce qui semblait garantir notre sécurité, notre pouvoir et supériorité sur les autres, notre bonheur, c’est-à-dire l’argent, les biens matériels, l’exhibition, la consommation à outrance, bref toutes les formes d’ostentation, semblent soudain inutiles et d’aucun secours à un certain niveau.
- Subitement le temps ne soit plus que de l’argent. Qu’au contraire, on découvre qu’il y a possibilité de vivre mieux et pleinement avec suffisamment de temps autrefois dévolu au seul business. Qu’il y en a même assez pour être heureux avec sa famille, ses proches et épanoui en soi-même.
- L’on réalise que, ce qui est vraiment important dans la vie, c’est de vivre SIMPLEMENT, de vivre TOUT COURT. Rester en vie en 2020 n’est-il pas finalement devenu l’objectif ultime de l’humanité ? N’est-ce pas le plus grand souhait de tout un chacun en ce moment ?
Grande est ma surprise, qu’à l’échelle de la planète, et en un temps record,
Qu’institutionnellement :
- Nos supers institutions internationales ou régionales : ONU, UE, UA…qu’on nous a vendues ou imposées, ne nous soient pas aussi sûres et utiles. Qu’avons-nous donc fait de nos instruments de coopération durant cette période difficile de pandémie ? Elles ont fini par montrer leurs limites à coopérer ou à jouer leur rôle pour vaincre cette pandémie.
- Les mégas organisations privées et publiques (Banque mondiale, FMI, OMC, OMS, ONG, ou encore le Conseil de Sécurité des Nations-Unies, le G5,G7, G20, etc.) n’aient pas pu jouer efficacement leurs rôles d’instruments régulateurs, d’expertise et de moyens-miracles .
- Les puissances militaires avec leurs armements lourds, sophistiqués et de destruction massive dont disposent les nations, ne leur soient pas d’une grande utilité. On est certes en guerre mais les moyens et stratégies de guerre étudiés des décennies durant, par nos nombreux généraux et maréchaux, dans les grandes écoles militaires n’ont aucune solution dans ce combat. Covid19 attaque même jusqu’aux pavillons de guerre, le Charles De Gaules infecté ayant par exemple suspendu sa mission. Pourtant, nous aurions une puissance de frappe militaire capable de détruire 7 fois la planète Terre. Mon Dieu quel gâchis !
Et bien quelle surprise m’habite quand je constate, qu’à l’échelle de la planète et en un temps record,
Qu’écologiquement :
- La pollution atmosphérique baisse drastiquement: la chaîne de l’Himalaya en Inde est visible désormais à 200km à la ronde. Ce qui n’est plus arrivé depuis 40ans.
- Les émissions de gaz à effet de serre responsables du redouté changement climatique aient considérablement baissés.
- Les océans soient moins pollués, les bateaux de pêches industrielles à l’arrêt et les autres activités polluantes suspendues.
- Les êtres vivants autres que les humains profitent de notre confinement pour jouir véritablement de la planète qu’on partage pourtant avec eux. Mais hélas, nous les avions toujours confinés. Eh oui, la roue tourne !
- Les forêts récupèrent et les plantes reverdissent jusque dans les capitales les plus peuplées.
- La consommation de ressources diminue dans le monde avec la baisse de la production.
- La production d’énergies fossiles soit revue à la baisse. On n’a plus où stocker les millions de barils de pétrole en souffrance dans les mains de leurs producteurs. 10 millions de barils/jour en moins, qui l’aurait cru ?
- La consommation d’eau diminue y compris leurs pollutions chimiques diverses.
Paul SENE
Conseiller en RSE&Développement Durable
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