- 20 janvier 2021
- Redacteur Sene
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LA PANDEMIE DU COVID19, POINT DE VUE D’UN APPRENTI-ECOLOGISTE (FIN)
En attendant la suite à donner à cette pandémie et son lot de conséquences, reconnaissons qu’il est tout de même bien, entre temps :
- Qu’une algue, des coraux, un poisson, un requin, une baleine, un oiseau,…auront la chance de vivre au moins le temps du confinement avant de subir les forces destructrices des moteurs d’un bateau, avant de croiser les filets ravageurs des pêcheurs ou d’être victimes de la prochaine marée noire.
- Qu’un pangolin, une abeille, un ours, un rhinocéros, un éléphant, une girafe, un tigre,…auront la chance de voir leur espérance de vie ou leur date d’extinction être prolongée de quelques mois voire des années avant de croiser un chasseur, un braconnier ou autre vendeur de butin aux enchères.
- Que des plantes auront le temps de mûrir et donner des fruits et ainsi conserver leur patrimoine génétique.
- Grosso modo, que les êtres vivants, autres qu’humains, profiteront de notre confinement pour sortir du confinement qu’on leur a toujours imposé.
On peut aussi être optimiste en voyant qu’à travers le monde :
- On commence à comprendre tout le sens réduction de la consommation en cette période placée sous le signe de la sobriété heureuse : plus d’ostentation, plus de gaspillage alimentaire, on stocke, on économise plutôt,…
- Le culte du recyclage et de la réutilisation sont élevés en règles générales : masques réutilisables préconisés à travers le monde.
- On découvre subitement combien la conception d’un produit à usage unique est un gaspillage inadmissible ;
- La capacité de résilience, la relocalisation de l’économie et de la consommation sont les maîtres-mots de tous les Chefs d’Etat et de gouvernement au détriment d’un système mondialisé et super interconnecté, qui a fini de montrer ses limites et sa vulnérabilité à tout point de vue.
On espère enfin :
- Que l’on réalise que cette croyance à la magie et aux miracles de la science et de la technologie moderne, n’est qu’illusion.
- Que l’on reconnaisse que l’économiste Kenneth Boulder avait raison, en disant « qu’une croissance infinie dans un monde fini n’est pas durable »
- Que les humains reviennent sur Terre et réalisent sa vulnérabilité et sa finitude, malgré leurs énormes progrès.
- Que l’humanité se questionne sur son éthique et son humanisme afin de définir et de se concentrer sur ce qui est vraiment important et essentiel pour elle-même et sa propre survie,
- Que …je pourrais en ajouter encore et encore…?
Sacré Covid19, je ne peux m’empêcher de te témoigner encore le GRAND RESPECT que j’ai pour toi. Pas pour les nombreux décès et autres conséquences désastreuses à travers le monde ; mais pour avoir réussi, en un temps record, ce que ni les humains, ni les grandes catastrophes naturelles (tsunamis, cyclones, incendies de forêts, éruptions volcaniques…) ni même les accidents industriels majeurs (nucléaires, chimiques), les guerres mondiales ou le terrorisme n’ont pu faire.
En conclusion, les réflexions des penseurs ci-dessous me reviennent en tête pour terminer cet article. Il s’agit des appels aux peuples pour une « révolution globale de la conscience humaine » (Vàclav HAVELancien président et écrivain tchèque), à un « supplément d’âme » (Henri BERGSON)et l’avènement d’un « nouveau paradigme » (Edgar Morin). Au final, nous pouvons résumer notre pensée avec l’écologiste Bolivienne Patricia Molina qui écrivait: « Ce qui s’impose, c’est de repenser le concept de développement de façon à faire disparaitre la pauvreté et non les pauvres ».
Paul SENE
Conseiller en RSE et Développement Durable
Tel: 77 632 16 48
Email: paulsene@lempreinte.sn / paulsene16@gmail.com
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